Les cent camarades

Alain Darfeuil était un C. P. de raiders qui voulait accomplir des B. A. sortant de l'ordinaire. Il avait réuni autour de sa patrouille une centaine de garçons qui, pour certaines raisons, ne pouvaient êtres Scouts. Cent garçons arrachés à la rue et aux mauvaises fréquentations, c'était déjà une B. A. d'importance. Restait maintenant à les occuper. Sinon, ils laisseraient tomber la bande des Amis, les A comme l'avait baptisée Alain... La grande aventure des A commença un soir où un jeune Ecossais, Patrick Mackern, débarqua à Paris. Pauvre Patrick ! Comme ses parents, ruinés, ne pouvaient plus subvenir à ses besoins, le frère de sa mère, Antoine Barel, qui dirigeait un théâtre de la rive gauche, avait offert de l'héberger et de s'occuper de ses études. Antoine Barel était un brave homme un peu farfelu, fort occupé par son théâtre qui ne marchait pas. Il oublia d'aller chercher Patrick à la gare, et le jeune garçon, qui n'avait jamais mis les pieds en France, se perdit dans les rues. Il marcha longtemps, jusqu'à la nuit. Il commençait à désespérer lorsqu'il rencontre Lucien, un A du plus beau noir, qui était groom d'hôtel et qui le conduisit chez son oncle. Premier contact de Patrick avec les A !